Шарль Гуно — страница 4

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Georgina Weldon, qui ne tarde pas à prendre un "ascendant absolu " sur lui, le poussant à commettre des actions tout à fait contraires à sa nature. Il est ainsi pendant trois ans son "protégé" à Tavistock House où il compose sans relâche, ne cessant d'intenter des procès à ses éditeurs, refusant enfin le poste de directeur au Conservatoire de Paris. Lassé, malade, Gounod quitte Londres avec l'aide du Docteur Blanche et de quelques amis. Il y laisse des manuscrits dont celui de Polyeucte , confisqué par esprit de vengeance par Georgina Weldon. Il retranscrit l'oeuvre de mémoire avec une prodigieuse fidélité. Très affecté par

l'échec de cette oeuvre qui, plus que toute autre, est la traduction de ses convictions intimes, Gounod disait: "Périsse mon oeuvre, périsse mon Faust, mais que Polyeucte soit repris et vive ". PRIVATE "TYPE=PICT;ALT=Gounod londonien" Ne songeant plus qu'à "tourner du coté du ciel toutes ses forces de contemplation ", le musicien travaille presque "à contrecoeur " à son ultime ouvrage dramatique le Tribut de Zamora , et compose deux oratorios, Rédemption (1882) et Mors et Vita (1885), non dépourvus d'effets théâtraux. Dans les dernières années de sa vie, il déploie une activité littéraire riche et variée, se fait aussi

critique, rendant compte de la création d'Henry VIII et de Proserpine de Saint-Saëns qu'il défendra. D'une vitalité inlassable, il surveille les dernières répétitions de ses ouvrages, qu'il dirige le plus souvent. Le concert du Chatelet du 4 avril 1890, où il conduit avec un succès triomphal ses oeuvres, marque sa dernière apparition en public. Comblé d'honneurs et de décorations, Gounod conserve jusqu'à la fin de sa vie un tempérament "bon enfant", toujours prêt à séduire. Animé par la bonté, tout dévoué à ceux qui viennent le solliciter, il crée instinctivement autour de lui un courant de sympathie et d'affection

dont il a si profondément besoin. Malgré une santé défaillante, il assiste aux concerts de musique sacrée des Chanteurs de Saint-Gervais, entame un diptyque musical sur Saint-François d'Assise et écrit sa dernière mélodie Tout l'univers obéit à l'amour .